« Voyageur, le chemin n’existe pas, c’est en marchant que se construit le chemin » Antonio Machado
LES 4 CHAMPS THEORIQUES A LA BASE DU COACHING :
Des attitudes et outils d’intervention en coaching professionnel, avec des outils de " plein contact ", pour donner le " coup de marteau ", " l’insight " par une méta position favorisant l’étonnement du coach et l’énergétisation du coaché, pour l’aider à affirmer sa personnalité, à développer son potentiel relationnel, ou à affiner sa tactique,
L’humain est complexe et imprévisible. Chaque théorie a ses filtres : " c’est la théorie qui détermine ce que l’on observe et non l’inverse " Einstein
I. La psychanalyse est efficace pour percer la façade sociale, travailler en profondeur sur ses conflits infantiles qui nous ont structuré par l’association libre et l’analyse des résistances, pour atteindre l’individuation.
L’origine de la psychanalyse se situe dans la pensée philosophique post moderne du soupçon et de la déconstruction du sujet raisonnable initiée par Nietzsche. La psychanalyse est attachée au nom de Freud et Jung au début du XXème siècle.
Les postulats de base s’appuient sur une démarche analytique pour comprendre les instances conscientes, préconscientes et inconscientes qui nous structurent à partir d’un conflit de base. Ainsi que les pathologies qui nous guettent au niveau de la nature de l’angoisse : morcellement, abandon, castration puis des défenses employées : déni, évitement, refoulement et enfin du mode de relation : fusion, dépendance, ou acceptation du conflit.
Les valeurs sont basées sur l’introspection, l’expérience de la rencontre avec la psyché par le mental pour Freud, par l’émotion pour Jung, pour accéder à un processus universel : l’individuation permettant l’acquisition de nouvelles capacités de symbolisation.
La méthodologie et les outils essentiels sont l’attention flottante pour saisir le langage de l’inconscient et analyser le transfert et ses manifestation d’angoisse, de défense, de mode de relation à l’autre..
La posture est caractérisée par la neutralité permettant la confrontation entre le conscient et l’inconscient pour conduire à l’acceptation de la séparation et de la castration afin de vivre selon le principe de réalité.
II. La psychologie humaniste est précieuse pour traiter des problèmes de développement personnel, en travaillant sur l’analyse structurale, elle permet de lever des obstacles internes, de dynamiser un projet en retrouvant l’Enfant Libre en soi, le Prince. Elle permet aussi de résoudre des problèmes relationnels, en travaillant sur l’analyse transactionnelle.
L’origine de la pensée humaniste se situe dans le courant humaniste de la philosophie moderne qui va de Descartes à Rousseau en passant par Kant et qui stipule que l’homme est seul face à son destin, affranchi du cosmos de la pensée pré socratique et de la divinité de la pensée chrétienne, mais sujet capable de se perfectionner à la différence de l’animal. La psychologie humaniste prend naissance aux USA dans les années 1930 avec Maslow, Rogers, Perls et Bern . Elle se déploie en réaction à la psychanalyse qui fait de l’homme une victime de son destin et au comportementalisme, qui fait de l’homme un robot. L’analyse transactionnelle repose sur trois éléments théoriques : une psychologie de la personnalité intra psychique, une psychologie de la communication inter relationnel et une psychologie du développement par la satisfaction des besoins de base.
Les postulats de base s’appuient sur la responsabilité individuelle et la capacité à re décider puis sur la prise de conscience de la " blessure ", entraînant des décisions scénariques précoces, limitant le potentiel comportemental.
Les valeurs sont basées sur le développement de la croissance et de l’OKness.
La méthodologie permet de faire une analyse structurale des Etats du moi pour comprendre comment s’est édifiée la personnalité, quelles sont les positions de vie, la structuration du temps préférentielle, les jeux psychologiques les plus fréquents conduisant au scénario de vie.
Les outils essentiels sont le contrat, le triangle de l’autonomie par rapport à l’autorité s’opposant au triangle dramatique, les signes de reconnaissance pour créer l’alliance.
La posture est caractérisée par la bienveillance, le " penser martien " et la recherche du " Prince derrière le Crapaud " que la vie nous fait souvent devenir !
III. La psychologie systémique est utile, pour sortir de l’intra psychique, entrer dans l’inter relationnel, modifier le contexte pour modifier le sens donné à la situation.
La philosophie systémique représente un saut épistémologique qui passe de la focalisation sur l’intra psychique du sujet à la focalisation sur le système relationnel. L’origine de la pensée systémique se situe à Palo Alto en 1950. Elle repose sur deux éléments théoriques : d’une part, la théorie des systèmes définissant le système comme un lieu d’interaction dont la finalité est imprévisible. On se souvient de la description de " l’effet papillon ", un battement d’ailes à Osaka produit un cyclone à Miami, d’autre part, la cybernétique mettant en lumière l’importance du feedback, de l’apprentissage et de la logique circulaire. Sa démarche est synthétique pour s’adapter à la complexité.
Les postulats de base reposent sur le problème de la double contrainte, la contradiction à des niveaux logiques différents sans possibilité de méta communiquer, mise en lumière par Bateson et le changement de niveau 1 ou 2, le changement de comportements ou de représentations proposé par Watzlawick, où il s’agit de sortir du cadre pour apporter une solution durable.
Elle définit cinq principes de communication : il est impossible de ne pas communiquer. Dans toute interaction il y a un contenu verbal et un processus non verbal qui doivent être en cohérence.
La relation dépend de la ponctuation, du point de vue que l’on isole.
La relation peut être symétrique et conduire à des escalades dans le conflit ou complémentaires si l’un adopte la position basse quand l’autre prend la position haute. Pour co construire une relation vivante, il faut sortir de la logique linéaire et entrer dans une logique circulaire.
Les valeurs sont basées sur le respect du système et de son écologie.
La méthodologie constructiviste repose sur trois temps : l’identification du problème et de l’ objectif pour sortir du problème de la double contrainte et changer de niveau logique, l’abandon des solutions déjà tentées et qui n’ont pas marché, la centration sur les ressources, les réussites, les échecs, les apprentissages, l’intention positive, la mise en place du changement et l’analyse des inconvénients à changer.
Les outils essentiels sont le recadrage, la recherche des exceptions, les échelles, la question miracle, les prescriptions de tâches, la création de rituels, l’intervention provocatrice, l’humour.
La posture est caractérisée par le pragmatisme, l’optimisme, l’étonnement, l’utilisation du paradoxe, la prescription de taches.
IV . Le cognitivisme est approprié pour sortir de l’affect, comprendre ses schémas mentaux et mobiliser ses ressources et ses compétences sociales.
L’origine de la pensée comportementale et cognitiviste se situe chez les stoiciens avec Epictète pour qui nos souffrances proviennent de notre perception des choses. Les théoriciens sont Watson et l’étude des comportements, Pavlov et l’observation du conditionnement, Bandura et l’analyse de l’apprentissage social par imitation, Ellis et la clarification des croyances irrationnelles et enfin Beck et son travail sur les distorsions cognitives en 1960.
Les postulats de base reposent le lien entre nos souffrances et notre façon de voir les choses. Nos difficultés sont liées à nos perceptions, nous pouvons modifier nos perceptions, cette modification peut avoir des effets positifs .
Les valeurs sont basées sur la clarification de nos schémas mentaux pour développer l’estime de soi .
La méthodologie cognitiviste repose sur trois temps : l’identification des pensées automatiques et alternatives, le travail sur les exceptions et la focalisation sur les ressources.
Les outils essentiels sont la flèche descendante, le fantasme du pire et la spirale positive.
La posture est caractérisée par le partenariat actif pour questionner les croyances et redéfinir une interaction au monde plus efficace.