« Voyageur, le chemin n’existe pas, c’est en marchant que se construit le chemin » Antonio Machado

Art contemporain : FCE

Dernier ajout – samedi 5 décembre 2015.

« Art contemporain : Fonds Culturel de l’Ermitage »

Pour consulter notre actualité fondscultureldelermitage.mrbconseil.com

Sous l’impulsion de son président fondateur, Martine Renaud-Boulart, directeur de programme de leadership à HEC, et parrainé par Alain Dominique Perrin, président de la fondation Cartier pour l’art contemporain, le fonds culturel de l’Ermitage ouvre ses portes en 2014 dans cette demeure historique.

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Avec nos remerciements les plus chaleureux à nos mécènes et partenaires : Pierre Bergé pour Prunier, Véronique Cayla pour la chaine Arte, Nicolas Feuillatte, Pierre Hermé, Jack Lang, Olivier Lorquin pour le Musée Maillol, Alain Dominique Perrin pour Cartier, Claude Pommereau pour Beaux-Arts Magazine.

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Logos des partenaires

Entretien avec Claude mollard


Martine Boulart et Claude Mollard en entretien pour le catalogue d’exposition édité par Beaux Arts magazine.

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Entretien de Claude Mollard avec Martine Boulart pour Beaux Arts Editions


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Couverture du catalogue de l’exposition : les esprits des
vallons

Irise aux yeux jaunes


Carton d’invitation pour l’exposition scénographiée par le commissaire d’exposition Jean Hubert Martin : « les esprits des vallons ».



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Artistes et mécènes

Artistes et Mécènes
Regards croisés sur l’Art contemporain
Martine Renaud-Boulart
Préface de Jack Lang

Vous dites mécénat artistique ?
Préface de Jack Lang au livre de Martine Boulart, directeur de la Fondation Chateauform’

Tarte à la crème de nos sociétés en mal de financements ou nouvelle manière d’envisager la commande aux artistes, le mécénat artistique ne fait-il pas couler plus d’encre que de sous ?
Il est vrai que sa contrepartie, comme disent les spécialistes, c’est sa capacité à communiquer
et à mobiliser la plume des journalistes. Je crains parfois que le mécénat apparaisse lorsque
la puissance publique devient impécunieuse et que les entreprises soient appelées à financer
les fins de mois de l’Etat appauvri de nos sociétés occidentales. J’ai suffisamment plaidé
pour le mécénat d’Etat pour ne pas tomber dans ce travers. En France la tradition de l’Etat
mécène est aussi ancienne que notre politique culturelle qui remonte au moins à François 1er
peut-être encore plus loin. C’est à la suite du constat du retrait de l’Etat de la culture à la fin
des années 1970, que François Mitterrand a voulu que l’Etat consacre 1% de son budget à
la culture. C’était reprendre une tradition de l’Etat protecteur des arts et des lettres. Et un effort toujours nécessaire et toujours difficile en faveur de la culture. Car elle apparaît trop souvent comme superflue, alors qu’elle est essentielle. La question aujourd’hui est donc celle de la cohabitation du mécénat public et du mécénat privé.

Le mécénat privé est souvent accusé par l’Etat de manquer de pureté à cause de
ses fameuses « contreparties ». La réponse à ce soupçon d’impureté, de manque de
désintéressement, se trouve dans la qualité des œuvres mêmes des artistes. Le « bon mécénat » est celui qui donne naissance à des œuvres d’art d’une qualité unanimement reconnue. C’est pourquoi il faut bien distinguer le mécénat du sponsoring qui est une manière de faire de la publicité par le moyen de la culture. Or la culture ne peut pas être un simple moyen. Elle est une fin en soi et le « bon mécénat » - comme on dit le « bon gouvernement » la considère comme telle.

Le bon mécène est donc désintéressé. Il use de sa fortune pour rendre à la société une partie des moyens qu’elle lui a permis de réunir sous la forme d’œuvres d’art consacrées à l’éducation et la délectation des citoyens. Cette vérité simple et forte se vérifie depuis Laurent de Médicis jusqu’aux mécènes contemporains.
Aussi est-il utile que l’on étudie la manière dont le mécénat se conjugue aujourd’hui avec
des principes aussi importants que la valeur du patrimoine artistique, la diffusion de ce
patrimoine, l’éducation des jeunes aux arts, à la fois histoire et pratiques artistiques. Mais
aussi les rôles respectifs des mécènes et de la loi, la portée de la fiscalité du mécénat, le
maintien des services publics de la culture et de l’éducation. Après avoir été longtemps à la
traîne, le mécénat culturel en France bénéficie de l’un des régimes fiscaux les plus favorables
au monde. Il est bon qu’il se développe si ce n’est pas au détriment du bon fonctionnement
des services de l’Etat.

Dans cette période de crise économique que travers l’Europe, qui est aussi une transformation en profondeur des manières de vivre les rapports économiques, sociaux et culturels, l’essai de Martine Boulart présente l’avantage de donner la parole à tous les acteurs du mécénat artistique et culturel : les chefs d’entreprise, les fonctionnaires de la culture, les artistes,les critiques d’art, les galeristes, les responsables d’institutions privées ou publiques, les collectionneurs, les conservateurs de musées, etc.
Qu’elle place l’artiste au point de départ de sa réflexion est de bonne augure car je crois comme elle qu’il est l’alpha et l’oméga de tout ce que les responsables de l’action culturelle, où qu’ils se placent, peuvent engager. Tout mettre au service de la création artistique doit être comme elle le pense le cœur du « bon mécénat ». Je suis sensible à sa tentative de donner la parole aux artistes , mesures de toutes choses, et de faire dialoguer, comme Malraux dans son Musée imaginaire, artistes anciens et artistes contemporains, dans un dialogue utopique et réaliste qui donne de l’épaisseur à sa réflexion. Elle nous permet de regarder d’un nouvel œil les tendances actuelles et futures de la création qui remuent la matière en fusion des arts
contemporains sans que nous en comprenions toujours le sens. Et comme elle est optimiste
elle ne craint pas d’esquisser des pistes d’avenir nous conduisant vers ce qu’elle appelle un
esprit de renaissance.

Je lui souhaite bonne route sur cette voie incertaine, car sans cette croyance dans les vertus de la création, toujours dépassée et toujours renaissante, il n’y a ni invention, ni solidarité, ni harmonie, ni empreinte donnant le sens de la voie.

Jack Lang

18 mai 2013




« La beauté est la promesse du bonheur » Stendhal

Présidé par Jacques Horovitz, parrainé par Pierre Boncompain, et dirigé par Martine Renaud-Boulart, ancien créateur de programmes de leadership et de coaching à HEC, qui la dirigera, la fondation Chateauform’ ouvre ses portes en 2013.

Spécificité :

L’idée est d’apporter une valeur ajoutée à nos participants en leur permettant d’Apprendre « l’art contemporain »pour l’Apprécier et peut être se l’Approprier, devenant ainsi de véritables Amateurs d’Art.
La mission de Chateauform’ est de diffuser un témoignage d’humanisme. A travers cela, il s’agit d’une part d’aider des talents émergents ou confirmés à exposer dans les trente- cinq châteaux actuellement exploités par Chateauform’. Et d’autre part d’en faire bénéficier nos participants, en les ouvrant à une dimension nouvelle. La fondation souhaite en effet créer des synergies entre les arts et les entreprises.

Comment créer ces synergies ? En sollicitant la créativité des cadres-dirigeants grâce à de nouveaux apprentissages, en affinant leurs perceptions afin d’approfondir les émotions sous-jacentes ainsi que l’incertitude et l’insécurité actuelle pour dégager un sens nouveau. L’exposition à l’expérience esthétique, tant sur le plan personnel que collectif, permet en effet de développer le regard, la sensibilité, l’écoute, l’affirmation de son autorité et de traiter des situations de cohésion, de vision partagée, de gestion du changement, de la résistance au désir…

Notre conviction est que le dépassement de la crise actuelle demande une sortie par le haut. Dans tous les domaines, on sent une mutation qui ne pourra se résoudre que par une nouvelle reliance, un nouvel humanisme. En effet si l’art de la Renaissance à l’impressionnisme s’attachait à l’idée de beauté et d’harmonie, l’art moderne a cherché à traduire la brisure du sujet. L’heure est venue d’aller à la découverte d’une harmonie nouvelle par l’unification des contraires. Nous concevons l’art comme un engagement au service des questions que se pose la société post moderne, ce faisant, nous souhaitons ré-enchanter l’univers des formes à Châteauform.

Objectif :

Il s’agit pour nous, tout d’abord, de proposer une programmation d’artistes et de nous occuper avec eux de la logistique afin qu’ils se sentent dans une position de confort.
Puis d établir un processus tournant vers nos différents châteaux.
Et enfin de s’assurer que les différentes parties sont satisfaites de cette aventure : les artistes, les dirigeants, et les responsables des châteaux, sans oublier nos mécènes.

L’objectif à trois ans est, ensuite de créer une résidence d’artistes ainsi qu’un prix récompensant les jeunes talents avec l’aide de nos mécènes.

Dès la première année, les manifestations artistiques seront choisit par un comité d’honneur composé de spécialistes de l’art, de journalistes et de mécènes. Elles seront animées par les artistes lors de nos quatre évènements annuels : La résidence d’artiste sera effective au château de Mello.

Moyens :

La fondation ouvrira ses portes en janvier 2013 grâce à l’appui financier de ses partenaires mécènes, avec lesquels nous initierons un autre type de collaboration. Et sera visible grâce à la collaboration de journalistes chroniqueurs d’art qui seront attirés par la singularité et les valeurs de la Fondation Chateauform’.

Les qualités que nous apprécions le plus chez les artistes dérivent de trois capacités de base : celle de « saisir ce qui commence » avec une imagination visionnaire, celle de s’exprimer avec délicatesse et optimisme et celle de fournir un travail trans- disciplinaire de grande ampleur basé sur une solide formation académique. Pour nous l’élan créatif qu’il soit lyrique ou expressionniste doit exprimer la liberté dans la recherche d’excellence, à travers un dialogue entre le passé et le futur. C’est pourquoi nous privilégierons toujours les artistes et leur travail, en les accompagnant dans leur projet, sur les modes du marché de l’art.

Exemple de programmation :

On pourrait poursuivre en proposant un thème autour des arts contemporains en Inde :

Où chaque branche de l’art s’enrichirait de l’autre, en faisant interagir la musique de différents langages sur le thème de l’expressivité des visages et des corps :

Avec des signatures d’écrivains (Rana Das Gupta, Samit Basu...)

Des expos de planches avec des romanciers graphiques (Sarnath Banerjee, Parismita Singh...)

Des expos d’artistes peintres contemporains (Bidyut Kumar Roy, Akshay Rathore, Mithu Sen, les artistes représentés sans exclusivité par la galiériste Eve Lemesle), et tribaux, avec l’aide du collectionneur et conférencier Herve Perdriolle

Des spectacles de danse en collaboration avec le centre Mandapa (Isabelle Anna) ou des chorégraphes français comme Julien Touati inspirés par le kathakali

De jeunes talents de la musique hindoustani comme Sougata Roy Chowdhury ou Alexandre Jurain

Un groupe de théâtre contemporain comme Trimukhi Platform

Un défilé de mode (Mohanjeet, Sukhanta Basu, Avani Kumar)

Commissaire d’exposition : Julien Nénault

Programme de séminaire de dirigeants 2013 : Art et créativité :

Objectif  : favoriser la créativité des dirigeants

Résultat  : S’adapter à un monde incertain

Pédagogie  : Travail sur la gestion de la sensibilité et sur la complétude interne.

I : Ethique et esthétique :

Théorie :

Ethique et retour sur soi :

Ethos chez Homère désigne l’étable, l’endroit ou le bétail revient chaque soir.

La modernité a délogé la terre du centre de l’univers, depuis le temps n’est plus cyclique, le nouveau n’est plus le retour de l’ancien, mais linéaire et le futur devient plus important que le présent. La philosophie antique nous aide à nous recentrer.

Esthétique et développement de la sensibilité :

Notre cerveau est artiste, nourrit des cinq sens et notre pensée esthétique, en lien avec les espoirs et craintes de la condition humaine.

L’art est en analogie avec le non verbal puisque la reconnaissance d’un tableau se fait dans notre cerveau par l’intermédiaire de la zone de reconnaissance des visages. Cette zone de l’hémisphère droit nous permet de dire si ce visage ou ce tableau est bénéfique ou non pour nous.

Travail sur la gestion des émotions selon le bouddhisme et critères de leadership

Comment fonctionne notre esprit ? La conscience comprend les sensations, les émotions, les perceptions, les représentations mentales et la fonction imaginaire. Les sensations se manifestent par l’intermédiaire de nos cinq sens. L’émotion signifie voile, filtre. Nous percevons le monde à travers des lunettes émotionnelles qui ne représente en rien le réel. Cette théorie de la perception se rapproche de celle élaborée par les sciences cognitives actuelles : la perception n’est pas une réception, elle est une interprétation.

Cas pratique :

Travail sur la sensibilité avec un peintre :

Construction de son musée imaginaire et de son autoportrait pour se ressourcer à ses émotions.

II : le processus créatif :

Théorie :

Les étapes d’un processus créatif :

Il suit cinq phases : une première phase de régression, de doute, d’angoisse, suivie par une seconde phase de prise de conscience de ce qui peut être changé, vient alors une phase d’élaboration, de mise en ordre du chaos, alternant avec des compromis pour arriver à une illumination, puis une production permettant à l’artiste de se confronter avec son public.

Travail sur sa complétude interne et son efficacité personnelle
 :

Cela demande enfin d’intégrer la composante de l’autre sexe en soi, pour un homme le féminin qui est en lui et pour une femme le masculin qui est en elle. C’est cette rencontre avec soi-même et cette complétude interne qui signe la capacité d’inventer en s’autofécondant.

Cela se fait à travers un travail sur les polarités en nous, à la recherche de notre double pour trouver notre verticalité et notre ouverture.

Cas pratique :

Travail sur la posture avec un peintre :

Guo Xi, peintre chinois mort en 1090, disait : « Avant de peintre, il faut nourrir en soi une disposition pacifiée, puis un sentiment contraire d’oppression lui faisant obstacle et enfin par une maturation silencieuse apparaît une vitalité qui se transmet dans la peinture. La beauté est de l’être, l’être mensonger est de la beauté factice ».

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