« Voyageur, le chemin n’existe pas, c’est en marchant que se construit le chemin » Antonio Machado

Claude MOLLARD

Dernier ajout – dimanche 6 décembre 2015.

Claude Mollard est né le 9 septembre 1941 à Chambéry (Savoie). Il est expert culturel, artiste-photographe et écrivain. Licencié en Droit, diplômé de l’Institut d’études politiques de Lyon, il est ancien élève de l’École nationale d’administration (1965 / 1967).

Il est actuellement conseiller-maître honoraire à la Cour des Comptes, président de l’association des amis de Frans Krajcberg, vice président du Fonds culturel de l’Ermitage,président de l’agence d’ingénierie culturelle CMC, conseiller du président de l’Institut du monde Arabe, enseignant auprès des universités de Gênes, de Rio de Janeiro, de l’ICART, vice- président du Fonds culturel de l’Ermitage.

L’expert en politiques culturelles :

En 1967, Claude Mollard travaille avec Pierre Mendès-France, qu’il aide dans la préparation de ses discours et conférences. À cette période il est aussi assistant parlementaire de Michel Rocard.

De 1971 à 1978, il est secrétaire général du Centre Pompidou dont il coordonne la construction et assure l’ouverture au public. De 1979 à 1981 il est Délégué général de l’union centrale des arts décoratifs, engage à ce titre la rénovation du Musée des Arts Décoratifs et engage le musée des arts de la mode.

En juin 1981, repéré par Jack Lang, Claude Mollard est chargé de mission à son cabinet. À ce titre, il est chargé du doublement du budget du ministère qu’il mènera à bon port, de la réorganisation des services du Ministère et du lancement d’une nouvelle politique des musées et des arts plastiques.

En 1982, il crée la Délégation aux Arts plastiques, dont il est nommé délégué ainsi que président du Centre national des arts plastiques (CNAP). Dans ces nouvelles fonctions, il lance les FRAC (Fonds régionaux d’art contemporain), il gère le FNAC (Fonds national d’art contemporain), il crée et gère le Fonds de la Commande Publique, il lance les aides à l’édition, il crée le FIACRE. Il exerce la tutelle de l’État sur l’École nationale supérieure des Beaux Arts, ENSBA et sur la villa Médicis à Rome.

En septembre 1982, il devient président du Centre national de la photographie, CNP qu’il crée et dont la direction est assurée par Robert Delpire. Il créera l’École nationale de la photographie à Arles, inaugurée en 1985.
En 1983, il lance l’École nationale supérieure de création industrielle (ENSCI) dont le premier Président est Anne-Marie Boutin. Cette école supérieure est le premier établissement d’enseignement supérieur à recevoir en France le statut d’établissement public à caractère industriel et commercial. À cette période il lance le Centre national d’art contemporain de Grenoble (appelé aussi « le Magasin ») dont il assure la présidence. Il crée l’APCI (Association pour la promotion de la création industrielle) qui organise notamment les concours du mobilier de bureau, du luminaire, des arts de la table, de l’éclairage urbain. À partir de 1985, il assure la présidence de l’Association de préfiguration du Centre national des arts culinaires, présidée ensuite par Jean Ferniot.
Il lance et fait réaliser un certain nombre de grandes commandes publiques à des artistes, dont la Tour aux figures de Jean Dubuffet, la fontaine de Tinguely et Niki de Saint Phalle au Centre Pompidou, le Centaure de César dans le 6e arrondissement de Paris, les accumulations d’Arman(horloges et valises) à la gare Saint-Lazare, les colonnes de Buren au Palais Royal et plus de cent autres sculptures.

De 1986 à 1996, il dirige l’Agence ABCD, première agence d’ingénierie culturelle qui réalise en France et à l’étranger, plusieurs centaines de projets.
Nommé en janvier 2001 directeur général du Centre national de documentation pédagogique (CNDP), il assure dans ce cadre la mise en place du Plan pour les arts à l école, ainsi que la réforme du CNDP et de son réseau de centres régionaux, l’ensemble prenant le nom de réseau SCEREN en mars 2002 (Services Culture Editions Ressources pour l’Éducation nationale. À ce titre, il met au point de nombreuses publications, éditions et productions audiovisuelles et multimédia avec des chaines de télévision et les grands éditeurs nationaux.

En 1986, il quitte le ministère de la Culture et obtient une mise en disponibilité de la Cour des Comptes pour créer une entreprise de conseil autour du concept d’ingénierie culturelle qu’il invente et dont il assure le développement, et l’Institut Supérieur de Management Culturel (ISMC) dont il exerce la direction.
À ce titre il lance un grand nombre d’études, de projets et de manifestations en France et à l’étranger (au total plus de 500) parmi lesquelles figurent :

• La cathédrale de la Résurrection d’Évry
• La Fondation de la Mémoire à Oradour-sur-Glane
• Tuileries 89 (700 000 visiteurs dans le cadre du bicentenaire de la Révolution)
• L’Europe des Créateurs Utopies 89 au Grand Palais, avec 50 villes, 20 pays d’Europe.
• Le parc archéologique de Carthage en Tunisie
• La bibliothèque francophone de Limoges, Rouen, Blois, Montpellier…
• Le musée historique de Sarlat
• Le musée gallo-romain de Périgueux
• La Scène nationale de Quimper
• L’exposition Les Monuments de Calder à la Défense et à la Kunsthalle de Bonn
• L’exposition La Tour Eiffel et l’Art au Japon
• Le Festival des musiques africaines au Zimbabwe
• Le projet de Théâtre national catalan par Ricardo Bofill à Barcelone
• France, troisième génération, exposition sur les jeunes artistes français à l’Exposition universelle de Séville
• Le programme de l’Arsenal de Metz, auditorium construit par R. Bofill
• Le projet de "tour de la terre" aux côtés de Nicolas Normier (1997-1998)
• La réorganisation de l’Orchestre de Paris
• Le projet de développement touristique du pays de Vannes
• Le projet de Cité de la Terre à Bobigny

En 1996 Claude Mollard quitte l’Agence ABCD qui est reprise par ses consultants. Il réintègre la Cour des Comptes et entreprend la rédaction de l’histoire de la politique culturelle de la Ve République (Le Cinquième Pouvoir, la culture et l’État, de Malraux à Lang paru chez Armand Colin en octobre 1999).

Le photographe-plasticien :

Claude Mollard a décidé de rendre public son travail photographique qu’il conduit depuis plus de 40 ans. Il a commencé à faire des expositions de photographies qui reproduisent les esprits de la nature, sorte de figures anthropomorphes.
Il a entrepris un recensement, dans de nombreux pays, des « Origènes », nom qu’il donne à ses photos anthropomorphes, pour identifier à travers ces visages que les hommes primitifs avaient déjà reconnus, les origines de notre culture, de l’art et donc de l’homme lui-même. Depuis 2005, il a exposé à Marrakech, Strasbourg, Gand, Bruxelles, Karlsruhe, Paris (Espace Paul Ricard), Naples, Aix-en-Provence, Arles, abbaye de Silvacane, Meknès, Lima (Pérou), Mayence, Singapour et depuis 2014 au Fonds Culturel de l’Ermitage de Martine Boulart.

L’écrivain :

Il a publié des monographies de projets culturels :
• L’Enjeu du Centre Pompidou. Collection 10/18, 1976
• La Passion de l’Art. La Différence 1986
• La Cathédrale d’Évry. Odile Jacob 1996.
Des essais :
• Le Mythe de Babel, essai sur l’artiste et le système. Grasset 1984
• Malraux, Lang et après. Aréa 2012.
Des ouvrages méthodologiques :
• Profession : ingénieur culturel. La Différence 1987
• Concevoir un équipement culturel. Le Moniteur 1992
• L’Ingénierie culturelle. Que sais-je ? 1994, 2e édition en 1999, 3e édition en 2008.
Des livres d’art :
• Jeanclos. La Différence, 1986
• Les mille et une nuits de Ramsà. Picturia Edelweiss, 1989
• Vana Xenou. Le Cercle d’art, 1995
• Le Poème attrapé par la queue. AREA, 1999
• Les Nouveaux Réalistes. Le Cercle d’art, 2002
• Juan Gris.Le Cercle d’art, 2006.
Un livre d’histoire :
• Le 5e pouvoir, la culture et l’État de Malraux à Lang. Armand Colin, 1999
Un conte :
• Le Très Grand Véda en TGV. Gallimard, mars 2004, avec Tomi Ungerer
Une biographie :
• Frans Krajcberg, la traversée du feu, Isthmes Editions, 2005
Des ouvrages consacrés à son œuvre artistique :
• Origènes, Christine Buci Glucksmann. Cercle d’art 2006
• Pompéi, la métamorphose du portrait, Michel Sicard. 2008
• Les esprits des Vallons, avec la fondation de l’Ermitage, Beaux Arts, 2014
• La forêt parallèle, avec la fondation de l’Ermitage, Beaux Arts, 2015
• La collection Durand Ruel revisitée, avec la fondation de l’Ermitage, Beaux Arts, 2015

Décorations
• Chevalier de la Légion d’honneur
• Officier de l’ordre national du Mérite
• Commandeur des Arts et des Lettres



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